Un an après l’achat de Gorri, anciennement Fidji, il fallait se lancer. Il parait que c’est à faire chaque année. Quoi ?? Le carénage. Il s’agit de sortir le bateau de l’eau, et à minima retirer la dernière couche de peinture sous-marine et en appliquer une nouvelle. Évidemment on peut en profiter pour faire plein d’autres choses voire retirer davantage de couches et refaire toute la partie immergée…
Pour ma part j’ai opté pour un mix. Je vais ne refaire qu’une seule couche et je changerai 2 passe-coques. Élément de plomberie qui permettent d’évacuer ou d’introduire des fluides vers ou depuis l’extérieur. Sur Gorri je pense changer celui de l’aspiration d’eau de mer du moteur (refroidissement) et celui d’évacuation de l’évier.
Dimanche 11 juin, 9h, accompagné de Diego et Elena, nous passons le pont de Martigues direction Port Maritima. 9h30 le bateau est sur bers et Antoine nous a rejoint. A l’attaque. Je reconnais que la sortie du bateau me stresse un peu. Et surtout j’angoisse de ne pas finir à temps l’ensemble des travaux prévus. La remise à l’eau est programmée le jeudi matin.
Grâce à la team nous finirons la journée avec la coque nettoyée, et la quille poncée. C’est à dire grattage et jet à haute pression sur la coque (en bleue sur l’image) et brosse métallique montée sur la perceuse pour la quille. Avec Antoine, nous avons pu changer un des passe-coques. En l’occurrence celui de l’évier, le plus urgent.
Fin de chantier à 17h30 après 8h de labeur sous un soleil de plomb. L’équipe est rincée, lessivée. Merci à eux ! Sans oublier que le matin, Elena et Diego ont passé 2 heures ? 3 heures peut-être à passer un messager à travers le mat pour remplacer la drisse qui à éclater en navigation la veille.
Jour 2, j’attaque la protection de la quille. Elle présentait des traces de rouille que je voulais traiter. Après le ponçage j’applique donc un produit de galvanisation puis deux couches d’une sous-couche, Primocon de International.
Jour 3, place çà la carène. Gorri en euskara, langue basque, veut dire rouge. Impossible par conséquent de laisser un bleu royal sur la carène. Masquage au scotch de la ligne de flottaison et zou, une deux, une deux, au rouleau le bleu disparaît petit à petit et Gorri apparaît vêtu(e ?) de sa robe rouge.
En parallèle le nettoyage de l’hélice avance. Il faut la gratter pour retirer toutes les concrétions accumulées, puis la graisser et enfin, changer les anodes en zinc. Elles protègeront de l’électrolyse l’arbre et l’hélice, en bronze, en se sacrifiant avant.
Gorri est un il ou un elle ??
En anglais, les bateaux sont les seules « choses » à être appelées « she ». Ni les animaux, ni les objets n’ont droit à cet honneur, réservé aux bateaux.
Chris Bryce
Jour 4, je passerai la dernière couche d’antifouling (la peinture sous-marine) et nous serons prêts à repartir à l’eau.
Notes pour plus tard
- L’équipement est la clef d’un chantier maitrisé.
- Pour le nettoyage, le jet, le grattoir sont capitaux.
- Pour l’hélice et la quille, une visseuse, ou perceuse, sur secteur !, est nécessaire.
- Pour la peinture, le mélangeur est très pratique puisque ces peintures ont un peu de résine et tirent très vite, surtout par 25°C voire 30°C.
- Pour le levage, à l’aller mais surtout au retour, avoir des draps à sacrifier pour protéger la coque des traces de sangles !! Pratique aussi !!
- Côté protection, masque gants et combinaison ne sont pas superficiels.
- Côté motivation, pensez aux boissons fraîches !
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